Pour ce vase en porcelaine blanche matte qui a été accidentellement brisé, j’ai décidé d’utiliser en plus du kintsugi à l’or 24 carats une technique particulièrement difficile et délicate : le burgautage .
Ce premier terme vient du burgau, le nom commun de nombreux coquillages produisant de la nacre. Car voilà l’ingrédient mystère de cette restauration : une nacre finement ciselée en forme d’étoiles, incrustée dans la laque naturelle de couleur noire.
Cette technique japonaise traditionnelle appelée Raden demande un travail minutieux et patient : elle exige de nombreux ponçage et polissage, afin d’obtenir un fini parfaitement lisse au toucher et un brillant poli miroir. Avec une difficulté supplémentaire dans le cas de cette pièce : la surface est courbée et non plate, ce qui rend l’incrustation d’autant plus complexe.
Le résultat ? Une pièce de 6cm de haut devenue absolument unique. L’alliance de deux techniques ancestrales et d’un vase à l’allure noble.
L’info en plus :
Ici, la nacre utilisée est particulièrement précieuse : elle provient d’un coquillage très spécifique, le Turbo Marmoratus, célèbre pour ses nombreux reflets allant du vert au rose fushia.